CUNY Damien, CUNY Marie-Amélie et DAVRANCHE Laetitia Réalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)
Les impacts sanitaires des polluants atmosphériques extérieurs

Principaux résultats toxicologiques sur les effets des polluants - suite

Les effets des polluants atmosphériques réglementés sur différentes cibles de l'organisme

Résumé des principaux effets toxiques des polluants réglementés :

  • Les NOx sont peu solubles dans l'eau. Ils ont un effet irritant et provoquent un stress oxydant et nitrosant au niveau des tissus respiratoires.

  • L'O3 est un gaz peu soluble dans l'eau et qui a pour effet des irritations des tissu au niveau de l'ensemble de l'appareil respiratoire.

  • Le SO2 est un gaz soluble dans l'eau qui agit principalement au niveau des bronches où il est irritant. Il provoque une inflammation qui altère la fonction respiratoire. Il entraîne des symptômes tels que l’essoufflement, la toux... Li et al. (2007)[1] ont étudié les effets des dérivés solubles du SO2 sur l'expression de différents gènes et ont montré que leurs actions provoquent une réaction inflammatoire et une production excessive de mucus.

  • Ces trois gaz par leurs propriétés, amplifient les symptômes, la fréquence et la gravité des crises chez les personnes asthmatiques.

  • Le CO se fixe au niveau de l'hémoglobine où il prend la place de l'oxygène. Il provoque une hypoxie (manque d'oxygène) au niveau des tissus. A de très fortes doses (comme cela peut s'observer dans des espaces insuffisamment aérés), il présente un risque mortel.

  • Les COV : de par leur nature très variée, les COV provoquent divers effets tels que des irritations des voies aériennes supérieures, des manifestations allergiques, des maux de tête, des nausées...

  • La toxicité des particules varie en fonction de leur taille et de leur composition. Elles sont irritantes, peuvent parfois léser les cellules de l'appareil respiratoire pouvant ainsi favoriser le développement d'infections. Elles ont des retentissements sur l'appareil respiratoire et cardiovasculaire.

    Elles provoquent des dégâts génotoxiques, un stress oxydant et une inflammation chez les différents modèles cellulaires étudiés ( Møller[2] et al., 2014).

La pollution atmosphérique agit également sur d'autres cibles tels que les yeux dont les principaux effets sont ( Bourcier, 2009[3]) :

  • Syndrome d'inconfort oculaire : irritations, lourdeurs, photophobie, sensation de corps étranger, brûlures oculaires,

  • Conjonctivite,

  • Kératite,

  • Sécheresse oculaire,

  • Aggravation de signes d'allergie.

L'inflammation du système nerveux sera provoquée par les nanoparticules.
Résumé des effets des principaux polluants atmosphériques réglementés[4]
  1. Li et al 2007

    Li R., Meng Z., Xie J., 2007, Effects of sulfur dioxide derivatives on four asthma-related gene expressions in human bronchial epithelial cells, Toxicology Letters, 175 (1–3), p : 71-81.

  2. Møller et al 2014

    Møller P., Danielsen P.H., Karottki D.G., Jantzen K., Roursgaard M., Klingberg H., Jensen D.M., Christophersen D.V., Hemmingsen J.G., Cao Y., Loft S., 2014, Oxidative stress and inflammation generated DNA damage by exposure to air pollution particles, Mutation Research/Reviews in Mutation Research, 762, p : 133-166.

  3. Bourcier 2009

    Bourcier T., 2009, Pollution extérieure et œil, Revue Française d'Allergologie, 49 (3), p : 224-226

  4. D. Cuny

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