Le coût sanitaire global de la pollution atmosphérique et les impacts économiques
Impacts sanitaires globaux
Selon les données de l'OMS, en 2012 :
7 millions de personnes sont mortes dans le monde prématurément du fait de la pollution de l'air extérieur dans les zones urbaines et rurales.
80 % des décès étaient attribuables à des maladies du système respiratoire profond et des infarctus du myocarde et ont principalement touché des hommes de plus de 25 ans (53 % des décès).
La très grande majorité de ces décès prématurés est survenue dans des pays pauvres (Asie du Sud Est et Pacifique occidental sont les deux régions les plus touchées).
482 000 décès sont intervenus dans la région européenne à cause de la pollution de l'air extérieur et 117 200 à cause de l'air intérieur soit près de 600 000 décès.
Selon le Ministère de la Santé français, il est estimé qu'en France, la pollution par les particules fines (PM2,5) émises par les activités humaines est à l'origine chaque année de l'ordre de 20 000 à 40 000 décès prématurés.
Impacts économiques
Une étude conjointe de l'OMS et de l'OCDE a montré que le coût économique des 600 000 décès prématurés (et celui des maladies provoquées par la pollution de l'air extérieur et intérieur) dans la zone Europe de l'OMS atteignait en 2010, 1 600 milliards de US $ (données du Ministère de la Santé).
En France, le coût total sur la santé de la pollution est estimé entre 1 et 2 milliards d'euros/an. Ceci représente de 15 à 31 % du déficit économique 2012 (de – 5,5 milliards d'euros) pour la branche assurance maladie du régime général de la sécurité sociale ( Rafenberg et al., 2015[1]).
Ce qu'il faut retenir sur les liens entre la pollution atmosphérique et la mortalité :
Fondamental : Ce qu'il faut retenir sur les liens entre la pollution atmosphérique et la mortalité :
La pollution atmosphérique provoque le décès prématuré de plusieurs millions de personnes dans le monde.
L’espérance de vie est diminuée de 9 mois en France à cause de la pollution de l'air.
Le respect des critères de qualité de l'air fixé par l'OMS permettrait un gain significatif sur la mortalité.
Les impacts en termes de mortalité s'accompagne d'un coût économique important pour les pays.