Les groupes ayant des caractéristiques physiologiques qui les rendent fragiles (hors pathologies)
Les jeunes enfants
Les enfants ont un système respiratoire plus petit, qui n'arrive à maturité complète qu'à 20 ans, un rythme respiratoire plus élevé et un niveau d'activité important. Ils ont donc une exposition importante.
Les femmes enceintes et leur fœtus
Les femmes enceintes et leurs enfants sont plus sensibles vis-à-vis de la pollution atmosphérique.
Durant la vie intra-utérine, l'enfant peut être exposé à de multiples composés, dont les polluants atmosphériques. Ces expositions peuvent avoir des conséquences après la naissance telles que le développement de l'asthme ou d'allergies ( Annesi-Maesano, 2013[1]).
Dans la littérature, les principaux risques étudiés concernent notamment les naissances prématurées, le faible poids et les petites tailles à la naissance, ainsi que la mortalité.
L'association entre l'exposition à la pollution de l'air ambiant pendant la grossesse et la mortalité infantile est bien documentée ( Bobak , 2000[2] ; Woodruff et al , 1997[3]).
Par exemple Woodruff et al. (1997) ont étudié 3 groupes de femmes enceintes avec des expositions haute, moyenne, et faible aux PM10. Après contrôle des facteurs démographiques et environnementaux, l'étude a montré une augmentation de 10 % de la mortalité infantile chez les femmes enceintes dans le groupe d'exposition élevée aux PM10 par rapport à l'exposition à celui faiblement exposé.
Les personnes âgées
Elles présentent une fragilité cardio-respiratoire plus importante.
Les facteurs de sensibilité des personnes âgées, outre leur âge, sont :
la situation familiale (la personne est plus fragile si elle est seule),
le degré de confinement,
l'existence de pathologies associées (cardiovasculaires, respiratoires).
Des associations significatives ont par exemple été observées entre la pollution particulaire et la mortalité cardio-vasculaire.