CUNY Damien, CUNY Marie-Amélie et DAVRANCHE Laetitia Réalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)
Les impacts sanitaires des polluants atmosphériques extérieurs

Les effets des polluants atmosphériques en termes de mortalité

Introduction

  • Il est parfois difficile de prendre conscience des effets de paramètres environnementaux, tels que la pollution de l'air, sur la santé. En effet, le risque individuel apparaît relativement faible d'autant plus si l'on est en bonne santé.

  • Ce qui fait que l'impact au niveau d'une société devient important, c'est la quantité de personnes exposées.

  • Ainsi, nous sommes tous directement exposés à la pollution de l'air et c'est une histoire qui a débuté il y a bien longtemps.

  • Des épisodes historiques ont mis en évidence les relations entre la pollution atmosphérique et la mortalité à court terme. Depuis, cette relation a été largement confirmée par de nombreuses études épidémiologiques.

Aspects historiques

  • Plusieurs accidents de pollution atmosphérique aigus avec des conséquences pour la santé ont étayé l'histoire lointaine tels que dans la Vallée de la Meuse en 1930, dans la ville de Donora (USA) en 1948 (où les impacts sanitaires n'ont pas toujours été précisément détaillés), comme plus récente tels les fréquents épisodes de pollution en Chine.

  • L'un des accidents les plus emblématiques reste celui qui s'est produit à Londres.

L'accident de Londres (décembre 1952)

  • Un phénomène d'inversion de températures a plaqué au niveau du sol les polluants (majoritairement le SO2 et les particules) durant une semaine.

  • Il provoque le SMOG de Londres (contraction des mots anglais smoke : la fumée et de fog : le brouillard).

Photo de la colonne Nelson à Londres sous un brouillard épais dû au smog de dioxyde de soufre et de particules.
Colonne Nelson durant le smog de Londres en 1952[1]
  • Le bilan sanitaire direct de cet accident est de 3500 à 4000 décès dont 80 à 90 % étaient dus à des maladies cardiaques et respiratoires et, 60 à 70% des personnes avaient plus de 65 ans.

  • Les principaux symptômes ressentis par les populations touchées étaient : troubles ORL, oppression thoracique, toux expectorante, bronchite...

  • Au total, après analyse de bases de données sanitaires complémentaires et en intégrant un temps plus long après l'accident, ce sont au total 12000 décès qui sont imputables à cet accident.

Lors des 15 premiers jours du mois de décembre 1952, les concentrations de dioxyde de soufre augmentent progressivement de 0,3 ppm pour atteindre un pic à 0,9 ppm le 8 décembre. Elles redescendent ensuite doucement. On constate que le nombre de décès par jour est corrélé à la concentration en SO2. Lors de la phase montante du pic, on passe de 300 à 900 décès par jour.
Évolution des concentrations de SO2 et de la mortalité (par jour) durant l'accident de Londres[2]

La source principale des polluants impliqués dans cet accident est l'utilisation du charbon comme source d'énergie (installations industrielles et chauffage).

  1. N T Stobbs Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification

  2. Cuny, Davranche et Cuny

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