Exemples de données épidémiologiques récentes sur les liens entre la mortalité et la pollution atmosphérique
En 2000, le programme CAFE a montré la perte d’espérance de vie (en mois) attribuable aux PM2,5 dans les différents pays de l'Union Européenne.
Les résultats sont présentés sur la carte ci-dessous.
Sur l'Union Européenne, 9,6 mois d’espérance de vie sont perdus à cause de la pollution atmosphérique, 9,3 mois pour la France.

Le programme APHEIS (phase 6) a travaillé sur les décès prématurés évitables en fonction de différents scénarios de réduction des concentrations de polluants.
Ainsi, en 2006 :
Une diminution de la concentration annuelle moyenne à 20 µg/m3 des PM10 dans chacune des villes participant au programme permettrait d'éviter 21 828 décès prématurés par an.
Une diminution des moyennes annuelles de 5 µg/m3 préviendrait 6143 décès prématurés par an.
Si les moyennes annuelles en PM2,5 n’excédaient pas 15 µg/m3, cela amènerait une augmentation d'espérance de vie de 13 mois pour une personne de 30 ans.
Très récemment, une nouvelle étude (APHEKOM, 2012) a publié de nouveaux résultats.
Le dépassement des critères OMS pour les PM2.5 dans 25 villes européennes (39 millions d'habitants) provoque chaque année :
19000 décès dont 15000 dus à des maladies cardiovasculaires ;
un coût de 31,5 milliards d'euros.
Les résultats concernant l'espérance de vie sont présentés ci-dessous.

Parmi les résultats de ce programme, nous retiendrons en termes de mortalité que, pour les 9 villes françaises étudiées :
Le respect des valeurs guides de l'OMS pour les concentrations d'ozone aurait conduit à différer 69 décès par an ; pour les PM10, 245 décès/an.
Pour les particules fines, un gain d'espérance de vie à 30 ans allant de 3,6 à 7,5 mois selon la ville, soit 2950 décès différés/an auraient pu être obtenus.