CUNY Damien, CUNY Marie-Amélie et DAVRANCHE Laetitia Réalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)
Les impacts sanitaires des polluants atmosphériques extérieurs

Les effets des polluants atmosphériques en termes de mortalité - suite

Exemples de données épidémiologiques récentes sur les liens entre la mortalité et la pollution atmosphérique

  • En 2000, le programme CAFE a montré la perte d’espérance de vie (en mois) attribuable aux PM2,5 dans les différents pays de l'Union Européenne.

  • Les résultats sont présentés sur la carte ci-dessous.

  • Sur l'Union Européenne, 9,6 mois d’espérance de vie sont perdus à cause de la pollution atmosphérique, 9,3 mois pour la France.

L'espérance de vie moyenne perdue en Europe due aux PM2,5 est de 9,6 mois. Les Pays-Bas et Belgique ont une perte d'espérance de vie la plus importante avec respectivement -15,6 et -15,4 mois. Puis, viennent les pays d'Europe centrale : la Hongrie, l'Allemagne et la Pologne (entre 11,6 et 13,6 mois) suivis de l'Italie, la France avec -9,3 mois et le Royaume-Uni. Les pays les plus au Sud (Grèce, Espagne) et le plus au Nord avec la Finlande (-3,7 mois) ont une perte moindre concernant l'espérance de vie.
Espérance de vie perdue due aux PM2,5 dans les pays européens de l'étude CAFE[1]

Le programme APHEIS (phase 6) a travaillé sur les décès prématurés évitables en fonction de différents scénarios de réduction des concentrations de polluants.

Ainsi, en 2006 :

  • Une diminution de la concentration annuelle moyenne à 20 µg/m3 des PM10 dans chacune des villes participant au programme permettrait d'éviter 21 828 décès prématurés par an.

  • Une diminution des moyennes annuelles de 5 µg/m3 préviendrait 6143 décès prématurés par an.

  • Si les moyennes annuelles en PM2,5 n’excédaient pas 15 µg/m3, cela amènerait une augmentation d'espérance de vie de 13 mois pour une personne de 30 ans.

Très récemment, une nouvelle étude (APHEKOM, 2012) a publié de nouveaux résultats.

  • Le dépassement des critères OMS pour les PM2.5 dans 25 villes européennes (39 millions d'habitants) provoque chaque année :

    • 19000 décès dont 15000 dus à des maladies cardiovasculaires ;

    • un coût de 31,5 milliards d'euros.

  • Les résultats concernant l'espérance de vie sont présentés ci-dessous.

Plus la moyenne en PM2,5, calculée entre 2004et 2006, dépasse la valeur guide de l'OMS, plus le gain sur l'espérance de vie à 30 ans qui résulterait du respect de cette valeur guide serait importante.
Gain moyen d'espérance de vie (mois) à l'âge de 30 ans, dans les 25 villes du programme APHEKOM, si les niveaux moyens annuels de PM2,5 étaient ramenés à 10 µg/m3 (valeur guide préconisée par l'OMS)[2]

Parmi les résultats de ce programme, nous retiendrons en termes de mortalité que, pour les 9 villes françaises étudiées :

  • Le respect des valeurs guides de l'OMS pour les concentrations d'ozone aurait conduit à différer 69 décès par an ; pour les PM10, 245 décès/an.

  • Pour les particules fines, un gain d'espérance de vie à 30 ans allant de 3,6 à 7,5 mois selon la ville, soit 2950 décès différés/an auraient pu être obtenus.

  1. d'après le programme CAFE

  2. d'après InVS

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