Les liens entre pollution atmosphérique et mortalité observés de façon redondante dans la littérature
Des associations entre les concentrations ambiantes des polluants tels que NO2, SO2, O3 et PM et la mortalité ont été retrouvées dans de nombreuses études épidémiologiques. Ainsi, en France, Bentayeb et al. (2015)[1] ont mis en évidence que l'exposition à long terme aux particules fines, au NO2, au SO2 et au benzène est associée à une augmentation du risque de mortalité (hors accident).
Ces associations concernaient plus particulièrement la mortalité cardiovasculaire (ischémies cardiaques) (=> Ex. Samoli et al. 2009[2] , Cesaroni et al., 2013[3]). De même, Lin et al., (2013)[4] ont observé des associations NOx et SO2 avec une mortalité par infarctus du myocarde (étude réalisée à Hong Kong, base de données sanitaires sur 1998-2010).
En ville, les PM issues du trafic routier présentent le plus de risque car elles sont parmi les plus fines donc celles qui pénètrent le plus profondément dans l'appareil respiratoire.
Une diminution des concentrations en PM10 induit une baisse de la mortalité pour des pathologies cardiovasculaires. C'est ce que montrent plusieurs travaux tels que l' étude de Roberts en 2013[5] menée à Melbourne et Brisbane de même que celle de Su et al. (2015)[6]. Lors de cette dernière, les auteurs ont étudié la mortalité cardiovasculaire avant, pendant et après les jeux olympiques de Pékin. Durant les jeux, des mesures drastiques de réduction des émissions de polluants ont été prises, ce qui s'est traduit par une diminution significative des concentrations de particules et du risque de mortalité cardiovasculaire.
La synergie entre les polluants n'est pas connue, ni l'effet cocktail des polluants sur la mortalité.
Une augmentation des décès par BPCO est observée chez les personnes âgées de plus de 65 ans en lien avec l'augmentation des concentrations en polluants ambiants (ex : Meng et al., 2013[7] : association entre les concentrations de PM10, SO2 et NO2 et la mortalité BPCO, dans 4 villes chinoises (32 millions de personnes)).