Les Microsporidies
Des parasites eucaryotes intracellulaires obligatoires
Ce sont des champignons unicellulaires adaptés à la vie parasitaire
Il en existe 1300-1500 espèces réparties en 190 genres
Ils parasitent un large spectre d'hôtes : protistes, poissons, insectes et mammifères
Les spores des Microsporidies (voir figure ci-contre) sont de forme ovale, de 2 à 8 μm en moyenne.
Elles contiennent une structure complexe permettant d'infecter la cellule hôte.
Cette structure se compose d'un long filament polaire enroulé, d'un polaroplaste[2] et d'une vacuole postérieure.
Lorsque la spore se trouve dans un environnement approprié, le filament polaire se détend comme un ressort, pénètre la cellule-hôte, y injecte le contenu de la spore qui y commence ses divisions.
Définition : Leurs caractères dérivés propres sont :
la présence d'un tube polaire
l'absence de mitochondries
la fusion des gènes codant l'ARN 5.8S et 18S
Remarque :
Leurs spores sont résistantes puisque leur paroi contient de la chitine
Leur génome est souvent compact et ne contient que des gènes essentiels.
Leur taxonomie est tumultueuse: d'abord classés parmi les sporozoaires puis les cnidaires, ils sont classés parmi les champignons depuis 1996.
Exemple : Les Microsporidies, des agents opportunistes
Enterocytozoon bieneusi est une Microsporidie, qui cause des diarrhées chroniques et parfois des atteintes pulmonaires chez les patients immunodéprimés.
Une dizaine d'espèces de Microsporidies peuvent affecter l'Homme s'il est immunodéprimé. Ce sont des agents opportunistes.
D'autres espèces de Microsporidies peuvent causer des problèmes oculaires.
Complément : Impact économique des Microsporidies
Les espèces Nosema apis, N. bombi et N. ceranae infectent les abeilles et les bourdons.
Les effets des infections chroniques sur ces pollinisateurs essentiels englobent : la réduction de la taille des colonies, la baisse de la production de sperme, de la survie hivernale et de l'établissement des colonies, la diminution du nombre de femelles reproductives (Stentiford et al., 2017).
Récemment, l'espèce Enterospora nucleophila a été à l'origine d'un syndrome de perte de poids dans les fermes aquacoles de daurades royales en Méditerranée.
D'autres espèces comme Nucleospora salmonis diminuent les défenses immunitaires des salmonidés d'élevage les rendant susceptibles à d'autres infections.